L’histoire du mouvement syndical est jalonnée d’évènements qui ont pris, avec le recul du temps, une importance considérable.

Certaines ont gardé une résonnance à la fois tragique et héroïque. Ce fut le cas des « 1er mai » de révolte et de répression brutale.

Mais, parce que le mouvement syndical et aussi un grand mouvement démocratique, les débats tenus et les décisions prises par ceux qui nous ont précédés méritent que l’histoire les retienne.

Il en est ainsi des Congrès syndicaux :

1895

A Limoges nait la constitution de la Confédération Générale du Travail. Au XIXe siècle, la révolution industrielle déferle sur l’Europe. Les villes dévorent les travailleurs. On travaille de 15 à 17 heures par jour. Les enfants ne sont pas épargnés. La majorité d’entre eux va à l’usine dès l’âge de 6 ans.

De 1884 à 1895 la Fédération Nationale des Syndicats et groupes corporatifs de France et la Fédération des Bourses du Travail se sont partagées le mouvement syndical dont l’influence croissait peu à peu.


De leur fusion est née, à Limoges, en 1895, la Confédération Générale du Travail, la CGT, que continue Force Ouvrière.


1906

Les divergences qui existaient entre la Fédération Nationale et les Syndicats (d’inspiration guesdiste, elle était dirigée par le parti ouvrier français) et celle des Bourses du Travail, se retrouvèrent naturellement dans la CGT. Elles opposèrent souvent durement, les « réformistes » et ceux qui se disaient « révolutionnaires », ceux qui voulaient associer étroitement les organisations syndicales et politiques et ceux qui entendaient préserver l’indépendance du syndicalisme à l’égard des partis.

Le débat fut tranché à Amiens, en 1906. Une charte, demeurée célèbre, y fut adoptée à une très forte majorité.

La charte d’Amiens

Elle spécifiait expressément :

« En ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l’entière liberté pour le syndiqué de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de luttes correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le Syndicat les opinions qu’il professe au-dehors.

En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu’afin que le syndicalisme atteigne son maximum d’effet, l’action économique doit s’exercer directement contre le patronat, les organisations confédérales n’ayant pas en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre en toute liberté, la transformation sociales »

Cette Charte fixe à la fois les objectifs permanents du syndicalisme et ses règles avec en premier lieu l’indépendance à l’égard des partis et de l’Etat.

Cette orientation fut confirmée par le Congrès du Havre, en 1912.

La Confédération Force Ouvrière n’a cessé de s’y référer.


1921

Première scission

(Lénine : « Etre prêt à tous les artifices… ».)

1921Première scission avec les communistes minoritaires qui voulaient imposer l’allégeance du syndicat au parti et qui devaient fonder la C.G.T. Unitaire. Les réformistes conservaient le sigle de Confédération Général du Travail CGT.

La Révolution russe de 1917, entraîna, un peu partout dans le monde, la constitution des partis communistes. En France cela provoqua, en 1920, la scission du parti socialiste SFIO.

Les militants communistes constituèrent, au sein de la CGT, des comités syndicalistes révolutionnaires (CSR). Lénine avait dit alors « qu’il fallait être prêt à tous les sacrifices et mêmes à tous les artifices : la tromperie, les méthodes illégales, le silence, la dissimulation de la vérité, ne serait-ce que pour pénétrer dans les syndicats, pour y rester et y développer à tout prix dans leur sein, l’activité communiste ». C’est ainsi qu’ils mirent tout en œuvre pour noyauter les syndicats.

Lors du Congrès réuni à Lille, du 25 au 30 juillet 1921, ils tentèrent d’obtenir le changement de l’affiliation internationale de la CGT. Ils voulaient qu’elle quitte la Fédération Syndicale Internationale, reconstituée à Amsterdam en juillet 1919, pour adhérer à une nouvelle centrale d’obédience communiste, l’Internationale Syndicat Rouge.

Ils ne furent battus qu’à une faible majorité : 1572 voix contre 1325 et 66 abstentions. Refusant de s’incliner, de dissoudre les Comité Syndicalistes Révolutionnaires, ils cassèrent la CGT en constituant la CGT Unitaire (CGTU).

« Il aura fallu une bonne dose de foi, de courage, et aussi d’âpres luttes, pour qu’émerge le syndicalisme vrai, celui qui veut la complète solidarité ouvrière toutes catégories assemblées et qui met sa force dans son indépendance, toute prise en mains rejetée.

Ce syndicalisme là on l’a fait resurgir de tout cet étouffement, de toutes ces mises en pièces, avec Force Ouvrière. Pourtant ce ne fut pas miracle. Ce ne fut que bon sens ».

Robert BOTHEREAU

1934 – 1936Les évènements de 1934 devaient conduire à une réunification au Congrès de Toulouse en Mars 1936.

La situation des années 30, la crise économique et le chômage, l’avènement du fascisme en Italie, du national-socialisme en Allemagne et de régimes totalitaires dans d’autres pays, l’émeute du 6 février 1934 à Paris, le front populaire, créèrent un climat qui explique la réunification syndicale, à Toulouse en mars 1936.

Elle fut donc davantage le fruit des circonstances que la conviction profonde de bon nombre de ceux qui, dans la CGT, en furent pourtant apparemment les protagonistes ou les acteurs. Si la CGT enregistrait de plus en plus d’adhérents et créait de nombreux syndicats, la CGTU, par contre, en mettant une action purement révolutionnaire, perdait syndicats et effectifs.

Les dirigeants communistes de la CGTU feignirent d’adhérer au principe de l’indépendance, mais ce fut de la frime.

Cette réunification s’est rapidement révélée comme étant une erreur magistrale : c’était une coalition et non une fusion. Au cours du congrès de Toulouse, les deux tendances, « confédérés » et « unitaires » se sont d’ailleurs affrontées et dans la plupart des votes, ils s’opposaient en bloc.

Paul MALNOE


Mais cette fusion encouragée par l’euphorie née du Front Populaire ne devait jamais constituer que l’alliance de deux blocs antagonistes dont la façade d’union ne tardait pas à se fissurer une nouvelle fois.

Les admirateurs de Staline à l’intérieur de la CGT empiétèrent de plus en plus ouvertement sur le principe d’indépendance de mandats entre le parti et le Syndicat.

1939La 2ème

La CGT réunifiée comptait 5 millions d’adhérents au début de 1937. Du fait, en particulier, du comportement des éléments communistes qui ne tardèrent pas à noyauter les organisations, le nombre des membres était tombé à 2 millions à la fin de 1938.

La signature du pacte d’amitié germano-russe, le 23 août 1939, précéda de quelques jours – et sans doute contribua – au déclenchement de la deuxième guerre mondiale.

Le 17 septembre, l’armée soviétique – après les Allemands – pénétrait en Pologne.

La Commission Administrative de la CGT votait alors une résolution déclarant qu’il n’y avait plus de collaboration possible avec ceux (les éléments communistes) qui n’avaient pas voulu, ou pas pu, condamner une telle attitude de reniement des principes de solidarité humaine qui sont à l’honneur du mouvement ouvrier. C’était à nouveau la scission.

Le pacte germano-soviétique et l’invasion de la Pologne par les troupes hitlériennes amenait le Bureau Confédéral de la CGT à l’exception de Benoît Frachon. La Commission Administrative déclarait dans une résolution: « il n’y a de collaboration possible avec ceux qui n’ont pas voulu, ou n’ont pas su, condamner une telle attitude de reniement des principes de solidarité humaine qui sont l’honneur du mouvement ouvrier ».

Les Communistes de la CGT quittaient alors une nouvelle fois l’organisation.

Le syndicalisme ouvrier a poursuivi son rude chemin.

Fructueux ? Oh certes. Le connaissent mieux que quiconque ceux qui, comme moi, on vécut les durées de dix à onze heures de travail six jours par semaine, sans Sécurité Sociale bien entendu, ni autres allocations, et sans aucune garantie d’emploi.

Ah, si les jeunes savaient ! C’est à cette distance parcourue que se mesure l’efficacité du mouvement syndical.

Robert BOTHEREAU


1943Réunification syndicale.

Après le 22 juin 1941, date de l’entrée en guerre de l’Allemagne contre la Russie, les militants de toutes tendances de la CGT se retrouvèrent et les accords du Perreux du 17 avril 1943 fixèrent les bases de la réunification qui devint effective, à la Libération, en 1944.

Les rapprochements s’étaient effectués dans le climat d’euphorie de l’époque, en France comme ailleurs.

Un an plus tard, la CGT réunifiée groupait près de 6 millions d’adhérents. Cette situation ne s’est pas maintenue plus longtemps que la période de réunification de 1936 car, à ce moment-là, comme en 1921, le désaccord demeurait total entre les syndicalistes véritables et les communistes.

Cette réunification due à la confusion des genres entre la lutte contre l’occupant et la défense des intérêts du mouvement ouvrier ne pouvait durer.

Les communistes de la CGT, fidèles aux principes staliniens lancèrent une vaste opération pour s’emparer des rouages essentiels de l’organisation Unions Départementales, Fédérations, Commission Exécutive Confédérale.

Tout a commencé, en effet, au cours des années qui ont suivi la libération lorsque les staliniens ont entrepris de coloniser la CGT – la vieille maison du mouvement ouvrier français.

Certes, les réactions furent vives. Les postiers, les cheminots, les métallurgistes ont riposté avec énergie contre une politique qui consistait à retrousser les manches et qui déclarait que la grève était l’arme des trusts.


L’après-guerre – Les inconvénients résultant du cumul des mandats politiques et syndicaux –

depuis toujours soulignés par les partisans de l’indépendance syndicale – ne tardèrent pas à se manifester.

Au lendemain de la guerre, les salaires étaient bloqués. Comme le coût de la vie s’élevait, les travailleurs protestaient et réclamaient des augmentations de salaires.

La majorité communiste de la CGT proclamait « qu’il fallait produire et revendiquer ensuite et que la grève était l’arme des trusts ».

Elle eut cette attitude jusqu’en mai 1947, c’est dire jusqu’au moment où Paul Ramadier. Président du Conseil, élimina les ministres communistes du Gouvernement.

Pendant ce temps, les éléments minoritaires – ceux de la vieille CGT qu’on appelait confédérés – accomplissaient leur tâche en tenant compte, exclusivement, des intérêts des travailleurs.

Après le départ des ministres communistes du Gouvernement les choses changèrent brutalement. Il n’était plus question de production. Il fallait satisfaire immédiatement les revendications.


1947 – La scission –

Au lendemain de la dernière guerre les militants non communistes de la CGT s’étaient groupés autour de l’hebdomadaire Force Ouvrière qui continuait «  Résistance Ouvrière » paru clandestinement sous l’occupation. Ils constituèrent des groupes qui se donnèrent pour but de faire respecter la démocratie à l’intérieur de la CGT.

Une première conférence nationale de militants FO se tint à Paris, les 7 & 8 novembre 1947. Elle adressa un solennel avertissement à la majorité communiste, la mettant en garde contre les risques de son attitude en soulignant les dangers que l’emprise politique faisait courir au mouvement syndical.

Ils ne furent pas entendus. Ils ne pouvaient l’être. La Conférence de Varsovie venait de décider la constitution du Kominform. Les partis communistes y avaient reçu l’ordre d’engager une action décisive en faveur de la politique soviétique sur le plan mondial. Alors, le syndicalisme français, en l’espèce les majoritaires de la CGT se trouvèrent pris dans le jeu de la politique internationale.

Ils déclenchèrent des grèves dans les mines du Nord, les chemins de fer, les PTT, l’EDF etc… Pour les diriger à leur guise, ils créèrent un Comité National de grève composé des responsables de 20 fédérations soigneusement noyautées. Ce Comité déposséda totalement l’organisation de ses prérogatives statutaires.

Cette grève impopulaire, perdue d’avance, parce qu’elle n’était pas le fait de la volonté des travailleurs, a été l’acte décisif qui a conduit à la scission.

La coupe était pleine, la vieille maison craquait de partout, les syndicalistes authentiques claquent la porte et constituent des Comités d’Actions Syndicalistes.

Les 18 & 19 décembre 1947, la seconde conférence nationale des groupes Force Ouvrière décidait de quitter la CGT.

C’était la troisième scission. Mais cette fois, comme l’a écrit Georges Vidalenc, c’était les syndicalistes purs qui quittaient la CGT.

La scission est faite. La liberté est reconquise, les difficultés commencent. La réaction des communistes sera violente – insultes, calomnies, tout y passera.

 

Le Drame Confédéral

« Cette crise est due au glissement du syndicalisme hors de son chemin normal de self-détermination. Elle résulte de la menace qui pèse sur son indépendance et bien entendu, son indépendance à l’endroit des partis politiques. C’est là, pour le syndicalisme ouvrier, un mal endémique, sans doute congénital, n’ayant jamais cessé totalement de le menacer mais que des évènements actuels ont fait renaître avec virulence.

De tous temps, les partis ont considéré que l’organisation syndicale ouvrière est une belle fille bonne à courtiser et dont la conquête donnerait tout à la fois un champ fertile au recrutement électoral et une sérieuse marge de manœuvre sur l’échiquier politique.

Ce que nous rejetons, conformément à la Charte d’Amiens, c’est la soumission passive à une ligne de conduite tracée du dehors, l’inflexion du syndicalisme à une volonté qui n’est pas la sienne, c’est qu’il serve d’instrument à une pensée qui n’est pas sa propre pensée. Pour nous, le syndicat est un groupement majeur, à la fois cerveau et moteur. Non pas l’organisme mineur, supplétif et complémentaire ou simple exécutant dans un ensemble dont la complexion le déborde, dont la direction lui échappe.

Pour nous, le regroupement syndical est une chose, l’appartenance ou le service d’un parti une autre chose, ainsi que le veulent les statuts confédéraux. »

Robert BOTHEREAU


1948 – Un nouveau Départ : FO CONTINUE LA CGT.

En avril 1948, se tient à Paris le Congrès Constitutif de la nouvelle centrale qui pris le nom de Confédération Générale du Travail Force Ouvrière.

Benoît Frachon proclamant au lendemain de la scission « la CGT continue ». Bothereau répondait « nous continuons la CGT ». Ce fut le commencement d’une entreprise exaltante qui se poursuit.

A ceux qui les accusaient d’avoir constitué une organisation anticommuniste, les dirigeants FO répondaient :

« La Confédération Force Ouvrière n’est ni communiste ni anticommuniste. Elle n’a rien à voir avec le parti communiste. Elle réclame seulement de ce parti, comme de tous les autres qu’il respecte l’indépendance du syndicalisme ».

« Elle ne s’est pas séparée des éléments communistes de la CGT parce qu’ils sont communistes ».

« Elle s’est séparée d’eux parce qu’ils voulaient faire servir le syndicalisme à des fins de politique partisane ».

En avril 1948, la Tchécoslovaquie tombait sous les coups du totalitarisme stalinien dont la CGT chantait les vertus. La Vie Ouvrière publiait alors d’effarants articles. Dans un télégramme aux syndicats soviétiques, Benoît Frachon et Alain Le Léap saluaient en Staline, à l’occasion de son 70ème anniversaire. « Le guide éclairé du camp de la démocratie et de la paix ».

La scission syndicale en France et en Italie précéda de peu l’éclatement de la Fédération Syndicale mondiale.

Les 25 & 26 juin 1949, les délégués des Centrales Syndicales Libres jetaient les bases d’une nouvelle organisation syndicale internationale.

En novembre 1949, à Londres, se tenait le Congrès Constitutif de la Confédération Internationale des Syndicats Libres, la CISL.

« Le syndicalisme à ses misères, il a surtout ses grandeurs ».

Robert BOTHEREAU

 

L’acte de naissance de la CGT Force Ouvrière est concrétisé en 1948 par les militants réunis dans la grande salle de la mutualité.

Ce qui domine, c’est le syndicalisme libre et les hommes qui vont essayer de le définir dans cette assemblée où bouillonnent tous les courants du mouvement ouvrier.

Ce congrès de la reconstitution du syndicalisme sera un début et il appartiendra à d’autres congrès de continuer à construire la maison.

Déjà certains d’entre nous ont alors pensé qu’un jour notre organisation retrouverait sa place véritable, celle de la vieille CGT et c’est ce qu’elle est en train de faire.


Mai – Juin 1968

La confédération Force Ouvrière a participé à la grève générale du 13 mai 1968. Elle a, ensuite, lors de l’extension du mouvement, recommandé aux militants FO d’assumer toutes leurs responsabilités mais de maintenir l’action sur le plan strictement revendicatif. Le 18 mai, la Commission Exécutive leur demandait de faire preuve d’initiative mais de s’opposer à toutes tentatives de politisation, à toutes formes de provocation et de conserver dans tous les cas leur totale liberté de décision.

Ces directives furent sans cesse chaque jour répétées. Il est remarquable de souligner à quel point elles furent totalement appliquées à de très rares exceptions près.

Alors que la violence se donnait libre cours, le 24 mai, le Bureau Confédéral demandait aux militants FO de maintenir fermement leur engagement dans la grève mais de s’en tenir au seul arrêt de travail, et de ne s’associer à aucune manifestation qui, du fait des circonstances, n’aurait pu, en facilitant les provocations et les violences, que desservir l’efficacité du mouvement. Pendant la Conférence de la rue de Grenelle, la Confédération condamnait catégoriquement les comités de gestion qui tentaient de s’imposer dans les hôpitaux, en lieu et place des commissions administratives régulières, ainsi que dans les organismes de la Sécurité Sociale.

« Nous qui avons été chassés pour dire vrai de notre vieille maison CGT, non que nous ayons démérité, ni bien sûr trahi, mais parce que nous ne voulions pas que le syndicalisme serve les intérêts d’un parti politique ».

Robert BOTHEREAU

 

Le 27 mai, le bureau FO demandait aux adhérents de n’effectuer la reprise de travail que sur instruction de leurs Fédérations. Le 28, il invitait les organisations FO à prendre contact avec les organisations patronales, et directions des entreprises nationales ou avec le Gouvernement lui-même pour la Fonction publique.

Alors que le 29 mai, la grève se politisait de plus en plus sous l’influence de la CGT prônant un Gouvernement populaire et démocratique, que Mitterrand se déclarait disponible si le Non l’emportait au référendum proposé par De Gaulle, alors que la CFDT lançait le nom de Pierre Mendès-France, comme Chef du Gouvernement, le Bureau de FO déclarait :

« Si la situation sociale trouvait des prolongements politiques conduisant certaines organisations à évoquer des formules et à citer des noms, la Confédération FO ne s’estimait pas, elle, en droit d’avancer sur ce plan des solutions qu’il appartenait au contraire aux formations politiques de rechercher ».

Le 31 mai, le Bureau Confédéral indiquait que les discussions en cours devaient être menées avec, de part et d’autre, la volonté d’aboutir. Il soulignait la volonté existante du côté de FO et il se prononçait à nouveau contre les manifestations de rue.

Pendant ce temps les négociations se poursuivaient activement. Des accords se signaient. De ce fait, la reprise du travail s’effectuait peu à peu.

 « CHOISIR FORCE OUVRIERE »

« Si l’homme veut être une personnalité libre, les organisations qu’il constitue doivent, elles aussi être des organisations libres ».

Léon JOUHAUX
Président fondateur de la CGT-FO
Prix Nobel de la paix

« L’histoire portera son jugement sur ce que seraient devenus le syndicalisme, la démocratie et la France elle-même si Force Ouvrière ne s’était point révélée aux heures sombres de 1947 ».

Robert BOTHEREAU
Secrétaire Général de la CGT FO (1947-1963).

« Durant trente années la CGT-FO a combattu pour obtenir l’amélioration des conditions d’existences des travailleurs français. Elle a agi avec détermination mais réalisme. Elle n’a jamais perdu de vue les raisons profondes de son existence dans un monde compliqué et souvent dangereux. Ayant souffert de la politisation du syndicalisme, ayant payé très cher la reconstruction de son indépendance, les militants Force Ouvrière qui ont bâti la CGT-FO et ceux qui leur ont succédé, n’ont cessé de se mouvoir entre la réaction et l’aventure, conscients de la fragilité de la démocratie, de la liberté et de la paix et, par conséquent de la nécessité de combattre sans cesse pour les préserver ».

André BERGERON
Secrétaire Général de la CGT-FO (1963-1989).

La CGT-FO n’est pas entrée dans une phase révisionniste : elle entend simplement, fidèle à ses principes, ses origines et son rôle, tenir pleinement sa place dans cette fin de XXème siècle marquée par les difficultés sociales économiques, le développement des techniques et le dossier européen.

C’est-à-dire continuer l’action de ses fondateurs.

Marc BLONDEL
Secrétaire Général de la CGT-FO (1989-2004).

Certains, dont je suis, considèrent que si nous pouvons négocier  ou concerter, il faut le faire en tenant compte du contexte. Mobiliser si tel n’est pas le cas ou selon le résultat, mobiliser quand on l’estime nécessaire et possible.

Jean Claude MAILLY
Secrétaire Général de la CGT-FO (2004 – 2018).


1] 1er syndicat d’Airbus en France, FO « fait le poids » chez Airbus Group.

Pour travailler efficacement avec les organisations syndicales étrangères, la taille est un atout déterminant.


2] Les délégués FO vous connaissent parce qu’ils vous ressemblent.

Compagnons, Ingénieurs, Agents Administratifs, Cadres, Agents de maîtrise ou Techniciens, présents dans chaque atelier, chaque bureau, ils connaissent votre vécu professionnel, car c’est aussi le leur.


3] Pour FO, efficacité rime avec modernité.

Aujourd’hui, chez Airbus, une défense efficace de l’intérêt collectif implique de pouvoir représenter toutes les catégories professionnelles de salariés. Vous le savez, la conception et la fabrication d’avions résultent de nombreux processus aussi indissociables les uns des autres que les salariés qui les mettent en oeuvre.
FO défend cette vision globale et moderne de l’entreprise et de ses salariés, qui fait la force d’Airbus depuis de nombreuses années.


4] Libres et indépendants.

Depuis sa création, FO revendique son indépendance vis-à-vis de tout ce qui n’est pas « les salariés ». Nous n’avons de comptes à rendre qu’à vous!
Quelle meilleure garantie de la qualité de notre engagement?


5] La garantie d’un CSE toujours + « sur mesure », géré rigoureusement et dans l’intérêt de tous.

Gérer un CSE comme celui d’Airbus Opérations, ça ne s’improvise pas. Vos représentants FO ont plus de 40 ans d’expérience, qui sont aussi 40 ans d’innovation et d’adaptation pour répondre à l’évolution de vos attentes.

FO démontre depuis de nombreuses années sa volonté et sa capacité à négocier des accords gagnants pour Airbus et ses salariés. Seule une forte représentativité donne cette capacité.